MINISTERE DE L'INTERIEUR, DU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE ET DE LA SECURITE PUBLIQUE

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MINISTERE DE L’INTERIEUR, DU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE ET DE LA SECURITE PUBLIQUE

L’objectif global du Ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de sécurité publique est: « LE CITOYEN AU CENTRE D’INTERET ».

Contacts

Ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité Publique
Ngagara,Quartier Industriel,
Avenue Nyabisindu,N° 17
Bujumbura, Burundi.
Téléphone1 :+257 22 22 24 78
Téléphone2 :+257 22 22 98 67
FAX : +257 22 22 90 90
Boite Postal : 7413 Bujumbura

Secrétariat Permanent Sécurité : +257 22258265
Assistant du Ministre : +257 22258264
E-mail : mininter@infos.gov.bi

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Vers une nouvelle gestion des marchés

Publié le dans la catégorie classe


Dans l'après-midi du 6 octobre 2023, a été tenue, dans l'hôtel Tropitel de Gitega, une réunion qui a réuni le Ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique (MIDCSP en sigle), le Ministre des Finances et de la Coopération au Développement (MFCD en sigle), le Directeur Général de l’Office Burundais des Recettes (OBR en sigle de l’OBR), l'administration et les commerçants. Le point à l'ordre du jour était la sensibilisation sur les nouvelles réformes mises en place sur la gestion de tous les marchés publics du pays.

Après la prière d'ouverture, le gouverneur de la province hôte, Gitega, a pris la parole. Il a remercié les deux ministres pour avoir réservé ce temps si précieux pour les commerçants de sa province. Il leur a souhaité la bienvenue et a précisé que toute la province est calme et la population vaque aux activités sans problèmes. Néanmoins, il a signalé que depuis que l'OBR a communiqué aux propriétaires des échoppes du marché central de Gitega des nouvelles réformes, ceux-ci ont suscité leurs inquiétudes. Il a prié aux Ministres de donner la lumière. Sur certains cas délicats comme des échoppes des orphelins, pauvres, des religieuses etc. Il a invité les commerçants à écouter d'une bonne oreille les explications et conseils qui vont être livrés dans cette salle pour lever toutes les équivoques.

Le MIDCSP a pris la parole tout en précisant la vitalité de cette réunion. Il a d'abord commencé à expliquer la genèse de ces réformes. "L'État construit des marchés avec des budgets énormes, il les donne aux commerçants pour  faciliter leur activités et ces derniers deviennent des bailleurs des autres commerçants. Petit à petit le phénomène d’Ubugererwa s'est de nouveau investi cette fois ci dans les marchés sous nos yeux. Ces locataires versent des sommes énormes à leurs bailleurs et ces derniers réservent des miettes à l'État. Les promoteurs de cette mauvaise habitude sont les administratifs, les hommes politiques et les autres autorités ce qui est regrettable. Les autres n'ont fait que suivre ce mauvais comportement. Il y a des administrateurs qui ont 10 à 20 places dans les marchés. Nous devons combattre cela.'' A-t-il expliqué. Il a continué à dire que l'orientation de l'Etat qui doit être observée est  que toutes les places à l'intérieur des marchés deviennent désormais des bien de de l’Etat. Ils seront gérés par l'Office Burundais des Recettes (OBR). Il appartient à cette dernière en collaboration avec les comités des marchés de préciser le prix que chaque commerçant paiera pour son échoppe chaque mois compte tenu de l'endroit où elle se trouve, du mouvement des marchandises et des clients etc. ''Je connais vos préoccupations mais il est temps que les biens de l'Etat soient restitués c'est pour cela que les questions des anciens bailleurs qui vont réclamer de nouveaux leurs places ne sont pas les bienvenues ici." A-t-il souligné.

Selon Monsieur Martin Ninteretse la procédure générale est de se rendre dans les marchés parcelle par parcelle échoppe par échoppe stand par stand. Inscrire sous chaque numéro le nom du commerçant qui y exerce. Si c'est un locataire il en devient le propriétaire automatiquement car il n'y a pas de contrat de bail ou de location pour une propriété dont tu n'as pas le titre de propriété, ceci appartient donc à l'État."

Ce  que nous n'acceptons pas c'est le cas d'un travailleur qui se serait inscrit comme locataire ou propriétaire d’une échoppe ou stand de son employeur. Ce serait une infraction pénale cette échoppe retournerait au propriétaire sinon le cas des bailleurs et des locataires nous en avons fini." 

Il a invité le Ministre des finances et de la coopération au développement à donner plus de lumière sur ce cas.

Ce dernier a pris la parole en remerciant tout et chacun pour la présence. Il a précisé que le but de cette réunion est de se faire comprendre dans ces réformes. Pour bien satisfaire ses citoyens, l'État construit et met à la disposition de tous du bien public. Il revient pour prouver que tout le monde a accès égal à ces biens, à ce que les enfants du pays aient des chances égales sur les biens publics. Quiconque renverse cet équilibre met en défit l'Etat, c'est à lui d'en assurer la réglementation. Comme personne ne peut s'attribuer une route pour des fins personnelles c'est le cas pour les marchés. Le marché est construit pour les commerçants.

Dans les marchés de la ville de Bujumbura, les agents de l'OBR et du MFCD ont fait des enquêtes en secret pour savoir combien versent les commerçants aux bailleurs. A partir de cette somme ils ont fait la moyenne des autres échoppes d'un même quartier. A titre d'exemple trois échoppes qui sont dans un même quartier qui paient 350000 BIF, 300000 BIF, 400000 BIF respectivement ont comme moyenne 350.000BIF c'est cette somme que les agents de l'OBR fixent comme prix de location à verser dans les caisses de l’Etat.

Le Ministre a poursuivi en encourageant les commerçants à penser à changer les mentalités. Selon lui, ils doivent songer à exporter les produits générateurs de devises. Il déplore que plusieurs businessmen burundais pensent toujours à importer ce qui demande trop de devises. Certains même vont jusqu'à acheter des produits qui sont trouvables au Burundi comme des frites. "Pour avoir des devises il faut exporter beaucoup" les a t il conseillé. Il a invité les commerçants de Gitega à collaborer pleinement avec les agents de l'OBR qui vont se rendre sur terrain. 

Le DG de l'OBR a révélé aux commerçants qu'avant de faire une descente, ils font des investigations approfondies pour savoir les prix que les bailleurs récoltent sur chaque échoppe et en prennent comme référence. Ils font la moyenne pour trouver un prix moyen à payer dans le but de faciliter tous les commerçants. Au marché central de Gitega le prix élevé est de 185.000BIF et le plus bas est de 15.000BIF. Les prix des autres marchés ne sont pas encore disponibles. Il invite tous les commissaires des marchés, les comités et tous les commerçants de se présenter lundi 9 octobre 2023 dans leurs marchés respectifs pour y rencontrer l'administration et l'OBR en vue de préciser le prix de location de chaque échoppe. "Comme les stands et les échoppes diffèrent selon le quartier les prix varient aussi" a-t-il martelé.

Le MIDCSP a invité les commerçants à émettre des commentaires ou des réactions. Le président des commerçants de la province de Gitega a remercié ces autorités pour avoir donné ces éclaircissements. Il a soulevé les inquiétudes de ses paires comme certains cas des personnes qui pour une raison ou une autre n'ont pas pu mettre des marchandises dans leurs échoppes ou stands mais y ont mis des locataires pour que l'argent leur viennent en aide et que les agents de l'OBR ont inscrit à cette parcelle les noms de ces locataires et non les propriétaires. Le MIDCSP leur a signifié que la réponse est assez claire. Le marché a été bâti pour les commerçants. 

Les autres commerçants ont tenté de convaincre le ministre en avançant les raisons qui les ont poussés à y mettre les locataires mais il n'y va pas à quatre chemins. ''Le système de location dans les marchés publics ne se reproduira plus jamais. Le marché sera désormais géré par l'OBR qui est une institution de l'Etat. 

Tous les frais de location seront versés dans les caisses de l'état et non les acquéreurs" A-t-il insisté. Il a donné l'exemple d'un commerçant du marché de Muyinga qui, chaque mois, collectait 9 millions des stands qu'il louait aux locataires. Des questions particulières ont été posées comme celles des commerçants qui ont érigé eux-mêmes les murs des stands qui sont en bas du marché, laquelle n'a pas pu être construite par l'État faute de budget. Le MIDCSP leur a répondu que cette question n'a pas lieu d'être car à part qu'ils ne disposent pas de titre de propriété ils n'ont aucun droit de vendre. Celui qui a construit une échoppe doit y installer ses propres marchandises. L'interdiction porte seulement sur la location seulement. Ces commerçants n'ont qu'à se consulter en privé comme ils l'ont fait et briser le contrat en douceur.

Pour rappel, le marché de Gitega a été construit en 1992 par le gouvernement de la République du Burundi appuyé par les partenaires. Il compte plus de 1000 places et englobe les marchands de tous les horizons vu qu'il se trouve dans la capitale politique du pays et au milieu de toutes provinces. C'est le grenier du pays et il contribue dans les caisses du pays des impôts énormes.

Lt Pol Bizimana André

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