MINISTERE DE L'INTERIEUR, DU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE ET DE LA SECURITE PUBLIQUE

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MINISTERE DE L’INTERIEUR, DU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE ET DE LA SECURITE PUBLIQUE

L’objectif global du Ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de sécurité publique est: « LE CITOYEN AU CENTRE D’INTERET ».

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Ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité Publique
Ngagara,Quartier Industriel,
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Bujumbura, Burundi.
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Téléphone2 :+257 22 22 98 67
FAX : +257 22 22 90 90
Boite Postal : 7413 Bujumbura

Secrétariat Permanent Sécurité : +257 22258265
Assistant du Ministre : +257 22258264
E-mail : mininter@infos.gov.bi

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Vers une réintégration effective et efficace des rapatriés

Publié le dans la catégorie Actualités, Administration du territoire, Rapatriement des réfugiés


En date du 02 novembre 2022, à l’hôtel club du lac Tanganyika, le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, en collaboration avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), a organisé une table ronde de haut niveau sur le retour et la réintégration des réfugiés burundais.

Les 7 et 8 décembre 2022, à Genève se tiendra la Dialogue du Haut-Commissaire sur les défis de protection. Il sera axé sur le renforcement de la coopération au développement pour faire progresser la protection, l’inclusion et les solutions pour les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur de leurs pays, les apatrides et les rapatriés.  

Alors que le nombre de personnes déplacées de force dépasse désormais les 100 millions dans le monde, soit un pour cent de la population mondiale, il est essentiel de s’engager avec les acteurs de l’humanitaire, du développement, de la politique et de la paix pour élaborer des solutions au déplacement, par le biais d’une action de développement inclusive et dirigée par les gouvernements. Plusieurs initiatives reflètent un consensus mondial selon lequel les acteurs de l’humanitaire, du développement, de la politique et de la paix ont des rôles distincts mais interdépendants pour trouver des solutions pour les réfugiés, les apatrides, les personnes déplacées et les rapatriés.

Dans le cadre des activités préparatoires de ce dialogue, le HCR et le Gouvernement du Burundi ont organisé une table ronde de haut niveau le 2 novembre 2022, afin de renforcer le soutien aux efforts de réintégration durable des rapatriés. La Haut-Commissaire adjointe du HCR, Kelly T. Clements, a participé à cet échange stratégique. Elle a également vu la participation des hauts cadres du gouvernement, les représentants des agences des Nations Unies œuvrant au Burundi ainsi que les représentants des organisations partenaires au développement impliqués dans le processus de rapatriement et de réintégration des réfugiés.

En effet, conformément au pacte mondial pour les réfugiés(GCR), et par le biais du plan régional d’intervention pour les réfugiés au Burundi (RRRP) et du plan conjoint de retour et de réintégration des réfugiés au Burundi (JRRRP) en place depuis 2015 et 2019, respectivement, le HCR collabore avec les gouvernements et les partenaires humanitaires et de développement pour fournir une assistance de base et donner aux réfugiés et aux rapatriés burundais davantage de possibilités de trouver des solutions et de devenir autonomes. La situation des réfugiés burundais nécessite un plaidoyer soutenu car elle reste la moins financée de toutes les situations au niveau mondial.

L’intérêt croissant manifesté par les réfugiés pour le retour au Burundi souligne la nécessité d’une approche contextualisée dans les opportunités et les défis actuels, y compris des interventions innovantes et à long terme pour aider les rapatriés et les communautés à devenir autonomes et résilients.  La clé pour favoriser les solutions au déplacement est le partenariat avec les ministères sectoriels, les autorités infranationales et leurs communautés respectives pour mener des politiques inclusives qui renforcent la fourniture de services et les systèmes. Il est plus important que jamais de tirer parti du soutien technique et financier des acteurs de la coopération au développement, notamment les banques multilatérales de développement, les organisations bilatérales de développement, les agences des Nations Unies, les acteurs du secteur privé, les organisations non gouvernementales axées sur le développement et les organisations dirigées par des rapatriés.  

La table ronde a été rehaussée par la présence du ministre de l’intérieur, du développement communautaire été de la sécurité publique, Niteretse Martin.  Dans son mot d’ouverture des travaux, il a rappelé que le processus du rapatriement et la réintégration des rapatriés s’inscrit dans les priorités du Gouvernement pour rassembler ses citoyens autours des travaux de développement sans laisser personne en arrière. Le Gouvernement  du Burundi a engagé à cet effet le processus de rapatriement en 2017. Ainsi, le Burundi a déjà accueilli plus de 68.000 ménages composés de 205.000 rapatriés depuis 2017 jusqu’au 30 septembre 2022 dont plus de 19.000 rapatriés pour cette année 2022.

Selon lui, la diminution sensible des candidats au retour volontaire attire la préoccupation du gouvernement, il importe l’appui de toutes les parties concerné pour des séances de sensibilisation au retour volontaire d’une part, et de renforcer la capacité de réintégration socioéconomique d’autre part.

Il a indiqué que le Burundi héberge également les réfugiés et demandeur d’asile dont les dernières statistiques indiquent 86.816 réfugiés et demandeurs d'asile confondus. Parmi eux, 54.347 vivent dans les camps tandis que 28.636 vivent  en milieu urbain. Ces demandeurs d’asile et réfugiés jouissent d’un niveau de protection adéquat dans le respect des conventions internationales y relatives et conformément  à la nouvelle loi portant règlementation des migrations au Burundi. Le Burundi héberge également 1.188 personnes à risque d’apatridie, dont la base de données est régulièrement  mise à jour, un plan d'action national de lutte contre l'apatridie incluant les personnes à risque d'apatridie sera mis en place.

Suite aux considérations faites de la saturation des 5 camps des réfugiés préexistants, le Gouvernement a déjà  mis à disposition un terrain  et reste en attente des fonds de la part du HCR pour la construction d’un sixième camp, toujours pour garantir l’accès à l’asile mais aussi pour faire face aux éventuels afflux, a-t-il ajouté.

Il a également fait savoir qu’en vue de  promouvoir une cohésion pacifique entre les réfugiés et la communauté d’accueil, le gouvernement du Burundi  à travers le projet de développement communautaire intégré, encourage les uns et les autres à se focaliser sur les activités d’autonomisation, en évoluant dans des coopératives, associations de production, micro entreprises et autres activités génératrices de revenus.

Parallèlement, la construction des infrastructures socio-économiques à travers le même projet sur financement de la Banque mondiale, va promouvoir  l’inclusion des réfugiés dans le système éducatif et sanitaire burundais. Pour la communauté hôte, il  contribuera également  à la réintégration scolaire des élèves rapatriés qui rentrent souvent avec des écarts de curricula entre les pays d’asile et les pays d’origine.

Niteretse Martin a également mentionné que la table ronde s’inscrit pleinement dans le cadre  de l’Agenda 2030 pour le développement durable, qui repose sur le principe de ne laisser personne derrière. C’est une manifestation également du pacte mondial pour les réfugiés, qui appelle explicitement à la mobilisation d’un soutien pour appuyer un rapatriement sûr et digne et une réintégration effective et durable. Il vise les initiatives du Gouvernement dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de réintégration socio-économique des personnes affectées par le conflit au Burundi (2017-2021) aujourd’hui en cours d’actualisation, qui s’articule sur 3 objectifs dont : réintégrer les rapatriés et les autres personnes sinistrées dans leur communauté , améliorer leurs moyens de subsistance économiques par l’accès aux marchés locaux et aux possibilités d’emploi et leurs donner les moyens de reprendre leur vie antérieur en tant que membres paisibles et productifs de la communauté.

Il a annoncé que l’objectif global de cette table ronde est de renforcer l’exercice du droit de retour pour tous les réfugiés et  favoriser leur réintégration socio-économique effective durable. En même temps, la table ronde va aider tous les participants présents dans cette salle  de réfléchir encore sur cette situation d’asile, avec une survie dur et pénible. Cela nous amènera à examiner nos consciences à l’accompagnement indéfectible  aux rapatries et communauté d’accueil en vue de renforcer leurs capacité d’absorption, leur résilience collective en stimulant le redressement et le développement socio-économique afin que le soutien à la réintégration puisse être durable et bénéfique pour l’ensemble de la population au sein de la communauté.  

La Haut-Commissaire adjointe du HCR, Kelly T. Clements, dans son allocution e circonstance, a indiqué que les observations faites au cours des visites de terrain faites à Makamba, Ruyigi et Nyankanda ont prouvé que l’insécurité n’est plus un problème, les services de base comme l’accès à la documentation, les services de santé, d’éducation, l’eau et l’assainissement sont offerts et que l’insécurité alimentaire n’est plus une menace tandis que l’accès à l’emploi est garanti.

Pour elle, la stabilité a ramené l’espoir chez les réfugiés ce qui a fait que plus de 200.000 d’entre eux aient été rapatriés volontairement tandis que 86.000 demandeurs d’asile congolais aient été accueillis par le Burundi. Elle a fait savoir qu’elle garde espoir que cette stabilité va perdurer pour que les 300.000 réfugiés burundais encore en exil puissent eux aussi retourner chez eux.

Elle a rappelé que la réintégration effective et durable des réfugiés requiert une approche globale et un soutien de toute la société. Le retour volontaire des réfugiés ne peut être durable que s’il est accompagné par des investissements significatifs d’appui à leur réintégration effective. La table ronde va permettre de mettre en place un plan d’appui aux efforts de réintégration des rapatriés au Burundi, de déterminer ce qui doit être fait collectivement pour appuyer les 200.000 réfugiés retournés dans leurs communautés mais aussi identifier quelles fondations sont nécessaires pour renforcer un retour durable dans l’avenir.

Signalons que les activités de la table ronde ont porté sur quatre sessions essentielles  à savoir (i) le retour volontaire et la réintégration des réfugiés au Burundi ; (ii) le renforcement de la coopération au développement pour tous les Burundais dans les zones de retour, et les potentielles modalités de financement ; (iii) la réalisation de la pleine réintégration des rapatriés dans les services publics ainsi que (iv) les retours volontaires des réfugiés burundais : quelles perspectives ? Des solutions durables au processus de rapatriement et de réintégrations ont été proposées et dans un délai très court, le processus de rapatriement   reprendra le rythme convenu dans les closes des accords tripartites entre les parties concernées.

Capt Pol Ndayisaba Corneille

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