Publié le dans la catégorie Actualités, Administration du territoire, Développement communautaire, Securité
En date du 22 octobre 2022, à l’Hôtel source du Nil, deux membres du gouvernement à savoir le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique et la ministre du commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme ont tenu conjointement tenu une réunion à l'intention de tous gouverneurs de provinces et les responsables des unités de transformations des produits agro-alimentaires au Burundi. Cette réunion avait pour le but de leur rappeler la mise en œuvre du contenu du communiqué sorti le 19 septembre 2022 relatif aux exigences de la loi en matière de transformation des produits agro-alimentaires au Burundi.
Comme l’a spécifié le Ministre du commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme, Nijimbere Marie Chantal, le secteur de transformation de ces produits revêt d’une importance capitale dans l’augmentation de la production. Le Burundi compte actuellement plus de 700 unités de transformations des produits agroalimentaires. Malheureusement, le constat est que certaines d'entre elles ne respectent pas les normes de transformation, ce qui fait qu'elles transforment des produits qui nuisent à la santé des consommateurs.
Quant à Niteretse Martin, ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, cette réunion venait à point nommé car les unités de transformation des produits agroalimentaires occupent une place importante dans l’essor de l’économie nationale. Elles procurent à la population des activités génératrices de revenu, profitent à l’économie nationale en payant des impôts et des taxes.
Néanmoins, le constat est que certaines de ces unités ne respectent pas les normes de transformation engendrant des effets néfastes à la santé de la population qui les consomme. Cela se manifeste sur la dégradation de la santé des consommateurs de certains produits. De plus, l’absence de traitement des déchets de ces unités de transformation entraine des dommages environnementaux sans précédents surtout que ces déchets sont parfois déversés dans les rivières qui les apportent dans le lac Tanganyika, polluant ainsi son eau douce et modifiant profondément son écosystème.
Pour préserver la santé de la population et assurer la protection de l’environnement, le gouvernement ne ménagera aucun effort. Ces unités de transformation des produits agroalimentaires au Burundi doivent obligatoirement respecter le prescrit de la loi en vue de préserver la santé de la population en général et des consommateurs en particulier. Celles qui ne se conformeront pas à la loi dans le délai prescrit dans le communiqué seront radiées de la liste des unités de transformation.
Lors des échanges débats, les participants ont soulevé le manque de suivi et d’encadrement par les différents services publics en charge de la normalisation et de l’assistance technologique, la concurrence déloyale et le piratage des produits par des unités clandestines.
Les deux ministres ont clôturé la réunion en recommandant aux parties prenantes de respecter les normes reprises dans le communiqué du 19 septembre 2022; de respecter le délai de 45 jours qui avait été donné aux unités de transformation pour régulariser leur situation et au BBN, au CNTA et à la direction générale de l'industrie, d'assurer l'encadrement effectif de ces unités de transformation afin qu’elles mettent sur le marché des produits agroalimentaires répondant aux normes tant nationales qu’internationale.
Signalons qu’une commission conjointe va être mis en place pour évaluer ces unités de transformation. Ceux qui ne seront pas en ordre seront fermés et leurs produits seront retirés du marché.
Lt Col Pol Rupfunyimpinga Dieudonné