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En date du 22 décembre 2022, au Cercle des officiers de la Police, le commissariat central en charge du suivi des sociétés privées de gardiennage et de surveillance a tenu une réunion d’évaluation annuelle à l’intention des responsables de ces dernières. Elle avait pour objectif de présenter leur actuel état des lieux et leur faire des recommandations visant l’amélioration de leurs prestations quotidiennes.
Selon Col Pol Maniraho Jérôme, commissaire central en charge des sociétés privées de surveillance et de gardiennage au sein de la Police Nationale, le Burundi compte légalement 40 sociétés privées de gardiennage et de surveillance. Néanmoins, seules 20 d’entre elles sont actuellement opérationnelles et peuvent être classées en trois catégories : d’abord celles qui sont en ordre par rapport à la loi les régissant et qui sont à féliciter et puis, celles qui sont au début mais qui ont du zèle pour se conformer à la loi et qui sont à encourager et enfin, celles qui semblent ignorer complétement la loi et qui doivent corriger cette situation au risque de se voir radiées sur la liste des sociétés privées de gardiennage et de surveillance.
Lors des échanges et débats, les participants ont soulevé certains handicaps liés surtout sur la concurrence déloyale, certains employés qui ne sont pas affiliés à l’INSS ou couvert par une assurance-maladie, les syndicats qui sont dirigés par des personnes qui ne prestent pas dans la société concernée, le partenariat avec une seule structure de soins limitant ainsi le personnel de la couverture en soins de santé, les sociétés qui ont les mêmes appellations à l’instar de Top Sécurité et Top Security et dont la dernière à être enregistrée doit impérativement changer de nom, la transmission tardive des rapports mensuels, le non-respect d’octroi des congés légaux ou de considération d’heures supplémentaires, le port illégal des tenues d’autres sociétés, etc.
Quant à Nimburanya Marc, directeur général de la société Top Sécurité et président du cadre de concertation des sociétés privées de gardiennage et de surveillance, à la création des premières sociétés privées de gardiennage et de surveillance au Burundi, il n’y avait pas de cadre de régulation, ce qui engendrait de l’anarchie dans leur gestion.
Avec la nouvelle politique de suivi, ces sociétés travaillent conformément à la loi et la régulation en la matière, suivent les recommandations émises en vue d’améliorer les conditions de travail et le bien-être de son personnel que ce soit lors de leurs prestations quotidiennes ou lors de leur sécurité sociale.
Il invite les responsables des sociétés privées de gardiennage et de surveillance à discuter leurs différends à travers le cadre de consultation, ce qui créera un climat sain de travail et améliorera leurs prestations à la satisfaction de leurs clients respectives.
Entre autres recommandations émises à la fin de la réunion figurent la transmettre à temps les rapports d’activité, affilier ses employés à l’INSS, leur assurer l’assurance santé, vérifier la signature des contrats d’essai, déterminés ou indéterminé, leur octroyer des congés légaux ou une bonification liée aux heures supplémentaires, des tenues de travail et de froid, avoir un siège social et un staff pour chaque société, avoir un conseil d’entreprise.
Lt-Col Pol Rupfunyimpinga Dieudonné