Publié le dans la catégorie Actualités, classe, Développement communautaire
Du 01 au 02 juin 2023, à Gitega, le fonds national d’investissement communal (FONIC) a organisé un atelier de réflexion sur sa performance opérationnelle en vue de déceler les handicaps à ses actions et dégager des stratégies d’amélioration institutionnelle, organisationnelle et fonctionnelle pour plus d’efficacité dans l’atteinte des objectifs de promotion du développement local.
Dans son mot d’ouverture des activités, le directeur général du FONIC, Col Pol Niyibizi Gervais a rappelé que cette institution, comme mécanisme de financement des investissements communaux et communautaires dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de décentralisation, est à l’œuvre depuis 2008.
Depuis cette époque, beaucoup de soutiens aux investissements ont été réalisés dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau et de l’assainissement, de l’électrification rurale, des pistes de communication, et des ponts, etc.
Plus récemment à partir de 2019, le gouvernement du Burundi a confié au FONIC la mission d’assurer le suivi technique et financier de crédits sans intérêt transférés aux organisations coopératives réparties sur 2.911 collines du pays dans l’objectifs de soutenir et accroitre la production agricole et ainsi soutenir l’économie des ménages.
Il a indiqué que le FONIC étant conçu pour devenir un véritable outil de financement des communes et des organisations communautaires, l’instabilité de son cadre de fonctionnement, les nouvelles approches de programmation et de gestion des dépenses publiques par « Budget-programme » font que les outils de gestion habituels tombent en désuétude et l’adaptation au nouveau contexte s’impose pour éviter d’être en déphasage avec la norme.
Col Pol Niyibizi Gervais a fait savoir que la retraite a été organisée avec l’implication des partenaires partageant la même mission de financement des initiatives de développement local utilisant les fonds du gouvernement à travers l’ordonnance conjointe, en vue de partager l’expérience mais aussi de capitaliser les bonnes pratiques des unes et des autres au bénéfice de leurs groupes cibles. Il a affirmé qu’il s’agit d’une bonne occasion pour eux de mener une discussion franche pour déceler les zones de convergence des missions afin qu’ils puissent trouver des complémentarités et les synergies susceptibles d’être développées pour plus d’efficacité et d’efficience dans la réalisation de leurs misions.
La présente retraite constitue aussi pour le FONIC un moment propice pour faire une autoévaluation, analyser sa performance à travers les missions lui confiées par le gouvernement, analyser l’évolution du contexte de fonctionnement, ses relations avec les partenaires sans oublier la performance de ses services, a-t-il renchérit.
Selon Manishimwe Clovis, fonctionnaire du FONIC qui a exposé sur le mécanisme FONIC, depuis 1997 il existait un fond de développement communal (FEC) qui sera transformé en FONIC en 2008 dans la perspective de la mise en œuvre des accords d’Arusha sur son aspect décentralisation. Depuis cette époque, cette institution a continué d’évoluer en adoptant des modes opératoires adaptés à la politique du pays en fonction du moment.
Ngabirano Roger qui avait représenté l’agence national de promotion et de régulation des coopératives (ANACOOP) dans cet atelier, a indiqué que le constat fait est que les défis liés aux activités des différentes institutions partenaires du FONIC sont communs.
Vous saurez que la FONIC et ses partenaires se sont convenus de collaborer en partageant les informations pour éviter la duplication sur terrain mais aussi de conjuguer les efforts en vue d’atteindre le citoyen. Ainsi chaque acteur se focalisera sur un aspect et communiquera aux autres pour qu’ils se concentrent sur les autres aspects en vue de l’atteinte globale de la vision du chef de l’état selon laquelle chaque bouche doit avoir à manger et chaque poche de l’argent.
Capt Pol Ndayisaba Corneille