Publié le dans la catégorie Actualités, Protection Civile, Securité
En date du 18 septembre 2023, à l’hôtel Club du lac Tanganyika, le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique via la plateforme nationale de prévention de risque et de la gestion des catastrophes naturelles a organisé en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) sous l’appui financier de l’Union Européenne un atelier de restitution du projet de renforcement de résilience face au risque liés aux catastrophes naturelles.
Depuis les deux dernières décennies, le monde connait des phonèmes météologiques extrêmes qui s’accroissent en nombre et en intensité, dont les effets deviennent de plus en plus dévastateurs. Pour faire face à cette situation, les Nations Unies ont adopté un cadre d’action de Hyogo 2005-2015 : pour des nations et des collectivités résiliantes face aux catastrophes suivi du cadre de Sendaï 2015-2030 : pour la réduction des risques de catastrophes. Le Burundi appartenant à fois à l’Afrique centrale et orientale, il est exposé à une typologie de risques de catastrophes naturelles traduits par des aléas dont les inondations, les glissements de terre, vents violents, un déficit hydrique et la grêle.
Avec l’appui multiforme de ses partenaires, le gouvernement du Burundi a élaboré et mis en oeuvre des plans de préparation et de réponse aux urgences en anticipant des événements d’origine naturelle et autres.
C’est dans cette perspective d’alléger la souffrance des communautés que le gouvernement, à travers le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, en collaboration avec l’OIM avec appui financier de l’Union Européenne, a développé et mis en oeuvre le projet intitulé : renforcement de la résilience face aux risques liés aux catastrophes naturelles au Burundi.
Dans son mot d’accueil, le maire de la ville de Bujumbura, Gén Bde Pol Hatungimana Jimmy a souhaité la bienvenue aux participants à cet atelier et plus particulièrement la présence du ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, signe témoignant l’engagement du gouvernement du Burundi dans la réduction de la vulnérabilité et dans le renforcement de la résilience communautaire face aux effets du changement climatique.
Il a exprimé sa gratitude envers tous les acteurs humanitaires et aux partenaires techniques pour leur contribution dans l’allégement de la souffrance des communautés affectes par les chocs des catastrophes.
La Mairie de Bujumbura perd 33 millions de dollars américains par l’an dus aux aléas climatiques majeurs alors qu’en moyenne le pays perd 92 millions de dollars américains dans la gestion de risques. De plus, les communes de la Mairie de Bujumbura prennent la première place dans les 50 communes du pays à plus haut risque, a-t-il souligné.
Il a apprécié les travaux de réhabilitation d’un ravin en destruction á Gasekebuye dans le cadre de la mise en oeuvre de ce projet. Il a enfin demandé à l’OIM, Union Européenne et autres partenaires de conjuguer leurs efforts afin d’appuyer dans la protection d’autres points critiques nécessitant une attention particulière en termes de mutilation des effets pervers du changement climatique.
Madame le chef des missions de l’OIM au Burundi, dans son allocution, a fait savoir que l’OIM en collaboration avec la plateforme nationale de prévention de risques et la gestion des catastrophes a mis en oeuvre le projet visant à renforcer le système de gestion des risques de catastrophes du pays.
Elle a rappelé que le Burundi est l’un des pays les plus touchés par des impacts du changement climatique dans le monde. Les collines et les plaines sont frappées par la variété de catastrophes liés aux aléas climatiques notamment des vents violents, des pluies torrentielles, des glissements de terrains, des inondations ainsi que le déficit hydrique. Les impacts de ces risques sont ressentis par les habitants qui perdent leurs terres, maisons et souvent leurs revenus ce qui est la cause principale de la vaste majorité des déplacements internes dans le pays, a-t-elle souligné.
C’est dans cette optique que ce projet a été mis en oeuvre pour soulager la souffrance des victimes.
Elle a réitéré qu’à cet effet, la consolidation du système de gestion des risques de catastrophes par le biais d’une approche globale, multisectorielle et communautaire était au coeur de ce projet d’envergure nationale, visant à prévenir les déplacements et à créer les bases d’un développement durable, a-t-elle ajouté.
Dans son discours, le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique qui a réhaussé ces activités, a indiqué que le gouvernement du Burundi apprécie les réalisations phares du projet de renforcement de la résilience face aux risques liés aux catastrophes naturelles au Burundi laissant un impact visible dans la communauté et dans les structures bénéficiaires.
Il a rappelé à titre d’exemple les grandes réalisations entre autres la cartographie multirisque qui a permis l’identification des risques majeurs par entité administrative , les pertes moyennes annuelles dues aux aléas naturels et la liste de 50 communes à plus haut risque de catastrophes naturelles; l’appui institutionnel permettant à l’élaboration des plans de contingence provinciaux et communaux et la capacité dans l’évaluation des risques et de la vulnérabilité ainsi que la réhabilitation des ravins en destruction dans certaines provinces et la réhabilitation du barrage agricole à la rivière Musasa à Rutana.
Niteretse Martin a demandé à tous les acteurs de la vie nationale de faire usage de cette cartographie multirisque dans la planification et dans la prise de décision et a demandé à l’Union Européenne et OIM ainsi que les partenaires au développement de réfléchir encore une fois sur un nouveau projet de résilience communautaire.
ll a recommandé à cet effet aux gouverneurs de province de s’assurer de l’entretien régulier des ouvrages réhabilités dans le cadre de la mise en oeuvre de ce projet et de veiller à l’intégration dans la réduction des risques de catastrophes et à l’adaptation au changement climatique dans les plans communaux de développement communautaire pour renforcer la résilience des communautés face aux risques de catastrophes. Il a clôturé son allocution en réitérant ses remerciements à l’endroit de toute la communauté humanitaire et aux partenaires au développement pour leur engagement à appuyer le Burundi dans sa vision vers le pays émergent en 2040 et développé en 2060.
Les participants ont salué bien les réalisations issues de ce projet et ont demandé de l’étendre dans les autres provinces pour réduire la vulnérabilité des victimes liée aux catastrophes naturelles .
Signalons que l’exécution de ce projet a duré trois ans et a visé les provinces de Bujumbura Mairie, Cibitoke, Gitega, Ngozi, Rumonge et Rutana
1SM Pol Bigirimana Alexandre