Le Burundi a accueilli la 40 ème session des sous-commissions de EAPCCO

Publié le 8 mars 2024 dans la catégorie classe

En date du 4 au 6 mars 2024, à Bujumbura, a été organisé la 40 ème session
des sous-commissions de l'Eastern Africa Police Chiefs Cooperation
Organization (EAPCCO), une organisation de coopération des chefs de
police d’Afrique Orientale dans le but d’assurer la remise et reprise entre
l’Ethiopie et le Burundi des activités organisées au sein de ces sous-
commissions.

Créé en 1998 en Ouganda, l'EAPCCO est un organisme de police régional
regroupant les chefs de police de 14 pays membres à savoir le Burundi, la
Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda, le Kenya, la République Démocratique du
Congo, le Sud Soudan, la Somalie, les Seychelles, l’Ethiopie, le Comores,
l’Erythrée, le Djibouti et le Soudan. Il a été dans le but de renforcer la
coopération policière et d’adopter les stratégies conjointes, d’échanger les
renseignements sur la criminalité, d’harmoniser les lois afin de renforcer la
capacité des organismes d’application de la loi de lutter contre la criminalité transnationale organisée dans région orientale d'Afrique et du corne d'Afrique.

Chaque pays membre assure la présidence pour une période d’une année et lors de la 25ème assemblée générale tenue à Bujumbura en octobre 2023, le Burundi a pris la relève de la présidence de l’EAPCCO en remplacement de l’Ethiopie. Pour rendre effective la relève à la présidence de l’organisation, le pays en exercice assure aussi la présidence des sous-commissions qui la composent et c’est dans ce cadre que le Burundi a accueilli la 40 ème session de ses sous- commissions en date du 4 au 6 mars 2023.

Lors de l’ouverture des travaux de la session, l'inspecteur général de la police nationale du Burundi, en même temps président en exercice de l'EAPCCO, Gén Maj Budomo Fréderic, a spécifié que dans le cadre des activités programmées dans l’année 2024, il a été prévu une réunion des organes constitutifs de l’EAPCCO dont le comité permanent de coordination qui comprend 5 sous- commissions : formation, juridique, genre, cyber criminalité et celle contre le terrorisme afin d’assurer la relève à leurs présidences et d’échanger sur les stratégies à adopter dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée.

Il a rappelé qu’aucun pays au monde ne peut lutter seul contre la criminalité transfrontalière, la cybercriminalité et le terrorisme. Il est nécessaire d’unir les forces et d’échanger les expériences et de travailler dans la transparence en vue de rendre compte à la population. Pour ce qui est de l’EAPCCO, chaque pays membre en profite surtout dans la lutte contre le cyber criminalité, le trafic des êtres humains, la fraude et les crimes transfrontaliers en traquant les criminels en cavale dans les pays membres à travers l’échange d’information au sein de l’Interpol. En ces temps marqué par l'évolution des menaces et des réseaux criminels complexes, l'unité et la solidarité au sein de l'organisation ne sont
d'autant plus vitales. Les membres doivent rester fermement résolus à relever les nouveaux défis de front, en tirant parti de l'expertise et des ressources collectives pour protéger la région contre toutes les formes d'activités illicites.

En outre, en plus des formations organisées pour harmoniser les connaissances professionnelles et la facilité dans l’acquisition du matériel moderne et adéquat à travers les centres d’excellence des pays membres de l’organisation, l’EAPCCO organise des visites dans différentes pays membres dans le but échanger les expériences dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée.

Les activités se sont poursuivies dans les 5 groupes de travail appelés sous
commissions dont la sous-commission droit, la sous-commission formation,
sous-commission genre, sous-commission de cyber criminalité et la sous-
commission de lutte contre le terrorisme pour évaluer et arrêter les stratégies d'améliorer les conditions et les modalités de lutter contre la criminalité transfrontalière.

Au cours de la session, comme le Burundi assure actuellement la présidence de l’EAPCCO pour une période d’une année, il a également fait la relève à la
présidence des sous-commissions de l’EAPCCO. Ainsi, Gén Maj Ndikumana
Roger, commissaire général de la Police Judiciaire, a pris la relève du président des directeurs des enquêtes criminelles de l’EAPCCO. Il s’est dit parfaitement conscient des défis et de la gravité du mandat collectif de faire respecter la loi et l'ordre, de lutter contre la criminalité transnationale et d'assurer la sécurité et la sureté des communautés.

Il a exprimé sa gratitude aux prédécesseurs pour les efforts inlassables qu'ils ont déployé pour progresser les buts et les objectifs communs. Leurs dévouement et engagement inspirent tous et il s'est engagé à bâtir sur leur héritage. Il s’est engagé à favoriser une plus grande synergie et une plus grande coordination entre les États membres, en reconnaissant que la force réside dans la diversité et la capacité à exploiter les capacités uniques de chaque organisme participant. En améliorant l'échange d'informations, la collecte de renseignements et la coordination opérationnelle, nous pouvons améliorer notre efficacité et maximiser notre impact dans la lutte contre la criminalité transfrontalière, a-t-il spécifié.

Il a réitéré l’engagement inébranlable à défendre l'état de droit, à respecter les Droits de l'Homme et à promouvoir la transparence et la responsabilité dans toutes nos entreprises. Ces principes sont non seulement fondamentaux pour l’exercice d’un mandat, mais aussi essentiels pour favoriser la confiance et la légitimité au sein des communautés. Il a saisi cette occasion pour réaffirmer la détermination collective à bâtir une Afrique de l'Est plus sûre, plus prospère et plus sûre pour les générations à venir. Ensemble, nous pouvons surmonter n'importe quel obstacle, transcender n'importe quelle barrière et réaliser notre vision commune d'une région exempte du fléau de la criminalité et de la violence, a-t-il conclu.

Gén Bde Pol Manisha Emile, commissaire en charge de la formation à la police nationale du Burundi, la lutte efficace contre la criminalité repose sur les formations des professionnels. Comme chaque pays a son propre système de formation, l’EAPCCO se constitue en un cadre d’harmonisation des connaissances et du professionnalisme dans la lutte contre la criminalité, l’échange d’expérience sur la lutte contre la criminalité. Chaque pays doit alors exprimer les besoins suivant les urgences et les nécessités pour que l’EAPCCO puisse organiser une formation spécifique.

Il sied de signaler que les participants sont convenus d’unir les efforts pour lutter contre la criminalité transfrontalière et le cyber criminalité, de prendre en considération l’aspect genre, redynamiser les centres d’excellence régionaux à travers la recherche des équipements modernes.

Lt-Col Pol Rupfunyimpinga Dieudonné