Tour dans la commune Gihanga

Publié le 16 août 2024 dans la catégorie classe

En date du 31 Juillet 2024, une équipe de la cellule communication du
ministère s’est rendue à Gihanga pour y effectuer un rapportage, une
occasion de s’entretenir avec l’administrateur communal en revenant sur la bonne gouvernance et la santé économique des coopératives visitées à cette fin.

L’équipe de la cellule communication s’est d’abord entretenue avec
l’administrateur communal de Gihanga, Ndayisaba Léopold. Il a retracé la
situation sécuritaire qui est globalement bonne dans toutes les deux zones
composant la commune à savoir Buringa et Mudubugu, ce qui permet aux
habitants de vaquer quotidiennement aux travaux champêtres et d’élevage ainsi qu’aux activités de développement communautaire en toute tranquillité.

A. Une commune qui prône la bonne gouvernance

Dans le domaine de la bonne gouvernance, tous les services communaux
travaillent dans un même building facilitant ainsi à la population l’accès auxservices leurs octroyés, ce qui accentue la rentabilité et la rapidité nonobstant quelques défis liés surtout à l’ignorance de la population en matière de la règlementation relative à l’enregistrement des propriétés foncières, l’enregistrement des enfants naturels, la déclaration des personnes décédées ; etc.

Dans le but de faciliter la population à accéder facilement aux différents services octroyés par la commune, l’administration communale a appuyé les collines dans la construction des bureaux des chefs collinaires et des chefs de zone. Ainsi, ils recueillent les doléances de la population, les traitent pour y trouver solution e ne transmet à la hiérarchie que celles qui le requièrent. L’administration communale a aussi décentralisé certains services vers le niveau zonal comme la célébration des mariages, les procédures d’octroi de la carte nationale d’identité et d’autres.

Selon Irakoze Emelyne, agent de l’Etat civil, parmi les services couramment
sollicités par la population à l’Etat civil figurent l’enregistrement des naissances, l’acte de mariage, la déclaration des décès et les demandeurs de la carte nationale d’identité. Pour éviter les cas de tricherie surtout dans les actes d’Etat civil, en cas de suspicion, des enquêtes sommaires sont menées auprès de l’administration à la base et des voisins.

B. Une commune attirante pour les activités de développement

Située à proximité de la Mairie de Bujumbura, la commune Gihanga est un endroit propice à l’implantation des usines et l’installation des fermes agricoles.
L’administrateur communal a spécifié qu’à côté des activités de développement exécutées par la commune, les natifs de la commune sont à l’œuvre pour appuyer le développement à travers des activités économiques bénéfiques à la population.
Avec la sécurité recouvrée, la commune attire de multiples opérateurs
économiques qui implantent des usines et des unités de transformation des produits agroalimentaires dont une laiterie, un poulailler moderne, une usine d’assemblage des téléphones mobiles, de grandes fermes de vaches, de porcs etc.
L’électrification des collines a permis à la population de s’organiser pour implanter des petites unités de transformation des produits vivriers, une plus-value indéniable pour les producteurs qui trouvent facilement un marché d’écoulement de leurs produits. La commune a aussi bénéficié d’un programme de forage, ce qui a comblé le manque d’eau potable qui s’observe dans certaines localités.

B. visite à un poulailler moderne

Pour s’enquérir de la situation réelle sur terrain, la cellule communication a par après visité un poulailler moderne situé à la 10 ème transversale. Comme l’indique Uwumukunda Delphine, propriétaire de ce poulailler, assurant au départ la gestion du restaurant NINIBA offrant un service traiteur lors des fêtes et réceptions diverses, elle éprouvait des difficultés à honorer ses engagements suite à la carence en poulets locaux, ce qui la poussait à les importer de l’étranger surtout en Zambie et en Ouganda. Elle s’étonnait que le poulet importé reste moins cher par rapport au poulet local malgré les frais de transport et de dédouanement encaissés. Elle a
alors organisé des visites aux différentes fermes à l’étranger, s’inspirant de la technologie et des techniques utilisées dès l’élevage des poussins, l’alimentation, l’abattage et la conservation du poulet.

Encouragée par la vision du chef de l’Etat de rendre le secteur agricole un des piliers du développement à travers un financement sur crédit à faible taux s’intérêt, Uwumukunda Delphine a alors sollicité ce type de crédit et a construit un poulailler moderne qui est formé de 2 bâtiments d’une capacité de 20.000 poulets à chair chacun et un autre de 40.000 poules pondeuses, totalisant ainsi 80.000 têtes à l’importation. Techniquement organisée de façon moderne, le poulailler est automatisé quant à l’alimentation des poussins et la collecte des œufs, ce qui limite la contamination des poulets toute la période d’élevage et la perte d’aliments,
maximisant ainsi le rendement. Elle remercie l’appui du gouvernement qui, à travers le ministère en charge de l’élevage, ne ménage aucun effort pour lui faciliter les formalités lors de l’exportation des poussins.

Actuellement, avec une production de 30 tonnes à chaque abattage, elle parvient à satisfaire le marché local. Néanmoins, malgré les défis liés surtout aux coupures d’électricité, Uwumukunda Delphine souhaite étendre son poulailler afin de produire les poussins localement et élever plus de poulet pour l’exportation.

Il sied de signaler que l’apport des opérateurs économiques dans le développement de la commune et l’encadrement de la population est indéniable. A titre exemplatif, outre la production du poulet, le responsable du poulailler assure l’encadremen des femmes de Gihanga à travers l’association Woman In Development (WID) qui aide plus de 60 femmes dans leur autonomisation économique, ce qui leur permet de s’acquitter du matériel scolaire de leurs enfants sans difficulté, limitant ainsi les
abandons scolaires.

Lt-Col Pol Rupfunyimpinga Dieudonnné