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En dates du 12 et 13 octobre 2024, à Makamba, l’aumônerie régional Sud a organisé des séances d’encadrement spirituel des familles des policiers du commissariat provincial de Makamba et des militaires de la 4 ème division militaire pour renforcer leurs liens familiaux dans le but de renforcer leurs liens familiaux et œuvrer pour le développement familial et communautaire et ainsi, participer à la mise en œuvre de la vision d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060.
Les activités ont commencé en date du 12 octobre 2024 et dans la matinée du13 octobre 2024 par des séances d’encadrement spirituel organisées
séparément pour les familles catholiques d’une part et protestantes d’autre
part pour inviter la force divine à travers l’invitation offerte à Jésus de venir cohabiter au sein de leurs familles.
Selon Abbé Nsengiyumva Pierre, expert en relations familiaux et conjugaux qui a assuré l’encadrement des familles catholiques, cette séance d’encadrement spirituel s’est basé sur des points principaux à savoir l’origine divine de la famille de par la création d’Adam et Eva, initiant ainsi une communauté de vie avec des rôles spécifiques pour chacun d’eux, les liens unissant les membres d’une famille, les devoirs bibliques entre les conjoints et leur communion du corps et d’esprit. Après avoir passé en revue le rôle joué par la famille pour l’harmonie de la société, il leur a rappelé leur serment de mariage les engageant à se respecter mutuellement et à se secourir dans les moments durs ou d’allégresse, de maladie ou de santé ; les cinq piliers d’une famille stable à savoir le libre choix du conjoint, un amour inconditionnel qui, pourrait durer, doit se bâtir sur le Christ dans une relation chrétienne entre tous les membres.
Quant à Pasteur Nsabiyumva Thérence qui était avec les familles protestantes, il leur a rappelé le rôle de la parole de Dieu dans la stabilité d’un couple qui doit s’appuyer sur les valeurs spirituelles et la prière pour renforcer la cohésion et la confiance entre les membres de la famille.
Que ce soit pour Abbé Nsengiyumva Pierre ou Pasteur Nsabiyumva Thérence, ils sont revenus sur les principaux défis rencontrés dans les familles des policiers et militaires sont surtout liés à l’éloignement d’un des conjoints, obligeant ainsi la femme à assumer des responsabilités qui revenaient normalement au mari, l’incompréhension lors de la retraite si elle n’est pas préalablement préparée. Ces défis doivent être relevés à travers la conscience en s’appuyant sur la confiance, la compréhension et le pardon mutuel.
Dans son homélie, à partir des textes bibliques du jour surtout sur le passage de l’évangile qui spécifie qu’il est plus facile au chameau de passer par le creux d’une éguille plutôt qu’au riche d’entrer dans le royaume de Dieu, Monseigneur Nitereka Leonidas, vicaire général du diocèse Bururi, est revenu sur la question que tout chrétien devait quotidiennement se poser en rapport avec l’engouement au préoccupations éphémères et passagères comme la richesse, la santé, la quête du pouvoir, de la gloire et d’autres qui des fois, font oublier la quête permanente de la vie éternelle, l’amour du prochain, des parentés et de la famille.
Il a rappelé aux familles chrétiennes que la base de la sagesse prend source
dans le respect de la parole de Dieu, plus puissant qu’une épée à double
tranchant, une parole qui transforme à jamais la vie en l’orientant dans la voie divine. Chaque fois qu’on adopte une vie chrétienne, Jésus se met au-devant du fidèle et le protège des dangers dans ce perpétuel combat vers la sainteté.
Comme les familles éprouvent des difficultés, avec cet encadrement spirituel des familles les invitant à mettre Dieu au sein du foyer pour le fortifier et renforcer les liens avec le créateur, Dieu lui-même s’invite avec amour pour stabiliser les familles en leur donnant la sagesse et la force d’exécuter sa volonté.
L’aumônier régional Sud, Aumo 1Cl Nduwimana Richard a spécifié que les
familles des policiers sont globalement stables dans la région Sud de Police
grâce aux séances d’encadrement spirituel que l’aumônerie exécute
quotidiennement. Lors des séances d’écoute, de conseils et de prédications, les familles qui étaient en difficulté se sont converties et ont retrouvé la stabilité en régularisant religieusement leurs unions matrimoniales, en témoignent les deux couples qui l’ont fait ce jour-là.
Il a alors soumis à l’aumônier supérieur les doléances relatives à la région sud à savoir le rappel de suivre l’appui en construction des églises et lieux de culte promis par le ministère, la plaidoirie pour l’octroi d’un bus pour le transport des policiers surtout pour de telles circonstances, l’augmentation en effectif des aumôniers et autres.
Le commandant adjoint de la 4ème division militaire, Col Sibomana Mathias, a quant à lui, rappelé que pour qu’elle puisse durer, la famille des membres des forces et de défense doit être bâtie sur la compréhension, la confiance et le pardon car elle est confrontée à la situation de célibat géographique, contraignant l’un ou l’autre conjoint à assumer une double responsabilité de l’autre qui est absent et qui doit lui faire confiance. Elles éprouvent des défis liés surtout à la mésentente entre conjoints pour la gestion des ressources matérielles et financières, qui doit être résolu à travers un dialogue permanent.
Col Pol Kabura Jean Marie, commissaire provincial de Makamba, s’est dit
confiant que ces séances ont renforcé la capacité des familles des policiers et militaires à œuvrer pour l’unité, la cohésion et la confiance en leurs seins, ce qui permettra de prévenir les mésententes qui sont parfois observées au sein des famille. Il a exhorté l’aumônerie de la région Sud de police d’organiser ces séances avec des représentants de tous les commissariats provinciaux pour qu’ils puissent en profiter.
L’Aumonier général Barampiga Pascal a rappelé que les membres des forces de défense et de sécurité exercent une profession exigeant une vocation de
travailler loin de leurs familles dans la stabilité et la confiance totale envers les siens. L’aumônerie générale de la Police Nationale du Burundi vient de passer 5ans en organisant des séances de méditation sur un thème crucial « urugo rw’umuporisi ni ikingi y’iterambere n’amahoro », un thème qui revient sur le rôle de la famille policière dans le développement de sa famille, de la communauté et du pays.
La famille d’un policier doit inspirer confiance et stabilité dans la communauté, aspirer au développement familiale et communautaire qui nécessairement conduisent à un développement durable de son pays. Dans le cadre de la contribution à la réalisation vision d’un Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060, la famille du policier doit être le pilier de développement communautaire à travers des activités génératrices de revenus.
Il a souligné que ces séances de médiation n’ont pas tardé à donner des
résultats concrets comme le témoignent ces plus de 200 familles rassemblées pour jubiler le sacrement de mariage dans l’allégresse et la joie. Il a alors félicité ces policiers d’avoir été choisis par Dieu qui, en plus de la vocation policière de sécuriser les personnes et les biens au péril de leurs vies, les a unies à travers des liens matrimoniaux et gardé leur confiance malgré la situation de célibat géographique, une confiance qui a été renforcée grâce aux séances de méditation organisées. Il les a exhortés à aller toujours en avant en prenant pour fondement la parole de Dieu.
En concluant, Monseigneur Nitereka Leonidas, vicaire général du diocèse de Bururi, a rappelé que l’Eglise catholique prône l’œcuménisme avec tous les frères et sœurs qui œuvrent à la solidarité et la cohésion des policiers et
militaires, visant à améliorer les conditions de vie des familles ouvrant au
développement familiale et communautaire. Les responsables policiers à tous les niveaux doivent organiser des ateliers d’échanges et de consultations pour que le policier et les militaires améliorent quotidiennement leurs conditions de vie et le renforcement des liens familiaux les fortifiant, ce qui influe sur leur productivité qui induit sur le développement durable du pays.
Etant donné que le secteur des forces de défense et de sécurité revêt une
importance capitale dans la vie du pays, le diocèse de Bururi ne ménagera
aucun effort pour soutenir l’aumônerie régional sud et la 4ème division militaire pour les soutenir tant en personnel qu’en ressource humaine qu’ils ont besoin pour que l’évangélisation soit le socle de stabilité spirituelle des familles policières et militaires de la région sud de police et de la 4ème division militaire en particulier.
Lt-Col Pol Rupfunyimpinga Dieudonné