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En date du 11 février 2020, la Commission Nationale Permanente de Lutte contre la Prolifération des Armes Légères et de Petits Calibres (CNAP en sigle), a organisé une réunion de coordination avec ses partenaires dont les gouverneurs de provinces, les commissaires régionaux et provinciaux de Police, les commandants des divisions militaires ainsi que les chefs d’antenne provinciaux de la CNAP sur le décret n° 100/004 du 07 janvier 2020 concernant la remise des armes détenues illégalement.
Le Président de la CNAP, Commissaire de Police Principal Mbonimpa Maurice, lors de son discours, a indiqué que le but de la réunion était la mise en œuvre du décret-loi no 100/004 du 7 janvier 2020 qui accorde une exemption de poursuite judiciaire aux détenteurs d’armes qui vont les remettre jusqu’au 07 avril 2020. Toute personne qui détiendrait illégalement une arme à feu devra la remette à la CNAP, aux forces de sécurité et de la défense ou à l’administration la plus proche.
Les
participants auront la mission de sensibiliser la population sur cette phase
supplémentaire accordée, en vue de mettre fin à
la criminalité et d’analyser ensemble les dangers de la détention illégale de
ces armes à feu. Les médias, les confessions religieuses ainsi que les
services de téléphonies mobiles vont servir dans la large diffusion et la
sensibilisation de cette activité, a fait savoir le Président de la CNAP. De de pareils travaux ont été effectués depuis 2009,
une centaine de milliers d’armes a été saisi. La criminalité liée aux armes à
feu détenues illégalement ou des armes blanches persiste dans certains coins du
pays, a déploré CPP Maurice Mbonimpa.
Le Commissaire de
Police Njejimana Jean Damascène, l’Assistant au ministre de la sécurité
publique et de la gestion des catastrophes, a fait savoir que les armes à feu
purulent dans la sous-région, toujours instable suite aux crises répétitives et
la perméabilité des frontières et cela menacent la sécurité et le développement
du pays.
C’est pourquoi le Burundi a mis en place cette commission de
lutte contre la prolifération et la circulation des armes surtout pour les
détenteurs illégaux des armes à feu.
Les différentes présentations ont montré que
pour la période de juillet 2018 à juin 2019, les cas de criminalité les plus
fréquents sont liés aux conflits fonciers à 27%, suivi de ceux liés à
l’ivresse. 75% de criminalité sont commis avec des armes blanches, les grenades
occupent la 2ème position avec 20% et les fusils 7%.
La province de Ruyigi vient en tête avec 84 cas,
vient ensuite Bujumbura mairie où les hommes sont en même temps criminels et
victimes. La province Bururi vient en dernière position durant cette période.
La tranche d’âge qui opère ces forfaits oscille entre 25 et 49 ans.
Les participants ont demandé le marquage des
fusils de l’armée pour identifier l’arme qui a commis le crime comme a été fait
pour ceux des policiers. CPP Maurice Mbonimpa a répondu que toutes ces
activités figurent dans leur plan d’action de l'année 2019-2020.
Vous saurez qu’après cette période du 7 avril 2020, des mesures contraignantes seront prises conformément à la loi pour toute personne qui sera attrapée en possession illégale d’une arme à feu.
OPP2 Ndayishimiye Léopold