Publié le dans la catégorie Actualités, Développement communautaire
Le fonds de microcrédit rural (FMCR) a successivement organisé, à Kayanza, en date du 28 octobre 2024 et à Ngozi, en date du 29 octobre 2024, un atelier de formation sur l'éducation financière, entrepreneuriale, gestion de l'épargne et l'autonomisation économique, à l’endroit des chefs collinaires, des chefs de zones et des administrateurs communaux œuvrant dans les communes de Ngozi et Kayanza ayant bénéficiée le projet de microcrédits aux pauvres économiquement actifs.
Cet atelier de formation a regroupé les administrateurs communaux, les chefs de zones, les chefs de collines des communes Kayanza, Kabarore et Matongo de la province Kayanza ainsi que les communes Busiga, Mwumba et Nyamurenza de la province Ngozi ainsi que les agents crédits du FMCR œuvrant dans ces communes.
A Kayanza, Ndikumana Vianney, chef de cabinet du gouverneur de Kayanza, a dans son mot d’accueil, remercié le gouvernement Reta Mvyeyi, Reta nkozi qui se soucie du développement du citoyen qui, à travers le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, appuie le citoyen en lui accordant de petits crédits pour la réalisation de la devise du président de la république qui veut que toute bouche ait de quoi manger et chaque poche ait de quoi épargner.
La vision d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060 ne peut se réaliser qu’avec l’autonomisation financière du citoyen, capable de se nourrir, de faire soigner, d’éduquer ses enfants en toute quiétude. Le FMCR participe à cette autonomisation en accordant des MCPEA, aspirant ainsi à un développement communautaire des pauvres économiquement actifs.
Pour être efficace et efficient, le projet d’octroi de ces MCPEA doit être préalablement étudié pour qu’il soit fructifié et remboursé dans les délais impartis. Il a rappelé que cette formation venait alors à point nommé car elle vise le renforcement des capacités des bénéficiaires et des responsables administratifs pour la meilleure utilisation des MCPEA dans des activités génératrices de revenus et un suivi-évaluation du microcrédit, profitant ainsi aux bénéficiaires, à la commune et au pays.
Comme ce projet a pour vocation de s’étendre aux autres pauvres économiquement actifs, ce crédit doit être remboursé pour que d’autres puissent en bénéficier. Il a invité l’administration à la base de s’impliquer davantage pour encourager ceux qui remboursent régulièrement et appuyer pour contraindre tous les récalcitrants ou les défaillants à payer.
A Ngozi, Muheto Alain Patrick, chef de cabinet du gouverneur a spécifié que la sécurité est bonne dans toute la province et que les populations s’attèlent aux activités de développement communautaire. Il a apprécié positivement le FMCR qui, à travers les MCPEA octroyés en 3 communes de Ngozi, ne cesse d’appuyer le développement communautaire à travers les travaux des citoyens qui ont massivement répondu à l’appel. Cette participation démontre la conscience d’œuvrer à l’intérêt du citoyen pour que chaque bouche, chaque poche.
Il a invité les participants à suivre attentivement la formation sur la gestion financière, entreprenariat et épargne qui fera que les MCPEA soient effectivement bénéfiques aux bénéficiaires, à la communauté et au pays et ainsi, de partager les connaissances acquises aux autres personnes surtout les bénéficiaires pour assoir un développement communautaire durable.
Que ce soit à Kayanza et à Ngozi, les participants ont bénéficié une formation en renforcement des capacités en matière de l’éducation financière, entrepreneuriale, gestion de l’épargne et l’autonomisation économique et par après, ils ont partagé ensemble les expériences provenant des provinces où le MCPEA a été largement suivi avec des résultats satisfaisants.
Ndayishimiye Gaston, formateur l’éducation financière, entrepreneuriale, gestion de l’épargne et l’autonomisation économique, a spécifié que de telles formations visent le renforcement des capacités en éducation financière visant une gestion saine, un entreprenariat et la planification des activités soutenues par le MCPEA puisque ce dernier n’est pas un don, mais un crédit à rembourser. Il a surtout insisté sur les 5 piliers de la planification qui sont entre autres la vision, la motivation, la résilience aux défis, la connexion avec d’autres opérateurs économiques, l’étude du marché comme les acheteurs des produits, leur préférence, le prix de vente, le lieu de vente, la promotion et la publicité du produit.
L’analyse de la production des biens et services améliore la rentabilité et la détermination du prix abordable à la clientèle, ce qui induit une fidélité des clients. Il s’est dit satisfait de l’assimilation des capacités au vu des conclusions et recommandations sorties des travaux en groupe.
Dans son intervention, Nitegeka François Nepo, chef de service administration et finances au FMCR a rappelé qu’au début du mois d’octobre, le FMCR a organisé des descentes sur terrain, suivi par après d’une descente de la délégation du FMCR et les partenaires au développement pour la vérification de la conformité de l’utilisation des MCPEA avec les activités auxquelles ils avaient été octroyés. Il a invité les bénéficiaires des MCPEA à rembourser dans les meilleurs délais pour laisser le FMCR poursuivre ce projet aux autres pauvres économiquement actifs. Comme le décaissement du MCPEA est conditionné par la signature des administrateurs communaux en se basant sur les listes dressées conjointement par les agents crédits du FMCR et les administratifs à la base, il leur a demandé de s’investir davantage pour appuyer les agents crédits dans le recouvrement des MCPEA.
Quant à Nyandwi Agripine, directrice du FMCR, elle a rappelé que le FMCR octroie des MCPEA d’un montant variant entre 100.000FBu et 300.000FBu aux personnes ayant formé un groupe solidaire de 4 à 6 personnes sont répartis en 3 tranches remboursables dans les 4 mois chacune. Il porte aussi un soutien aux personnes désirant un crédit allant jusqu’à 10 millions en approchant les banques et microfinances et en constituant la caution pour les personnes qui généralement n’ont pas de gages ou hypothèques à constituer pour bénéficier un tel crédit.
Elle a spécifié qu’en général, les agents crédit du FMCR collaborent étroitement avec l’administration locale dans les recouvrements des microcrédits aux pauvres économiquement actifs (MCPEA), ce qui donne un résultat satisfaisant. Le chef collinaire aide dans l’identification des pauvres économiquement actifs qui ont besoin de petits crédits pour s’autofinancer.
Toutefois, il a été constaté que dans les provinces Kayanza et Ngozi, malgré les précautions et les garanties faites lors de l’octroi des MCPEA, certains bénéficiaires, en majorité des fonctionnaires qui ne devaient normalement pas bénéficier de telle sorte de crédits, éprouvent des difficultés à rembourser. Nyandwi Agripine les invite à s’acquitter de leurs obligations et restituer les montants restants afin de permettre au FMCR de poursuivre ses objectifs et atteindre les autres pauvres économiquement actifs qui en ont besoin.
Il sied de signaler que les administratifs à la base se sont engagés à ne ménager aucun effort pour appuyer les agents crédits à recouvrer les sommes impayés en approchant les bénéficiaires défaillants pour que le recouvrement soit effectif dans un délai ne dépassant pas un mois.
Lt-Col Pol Rupfunyimpinga Dieudonné