Publié le dans la catégorie Actualités, Administration du territoire, classe, Développement communautaire
En date du 27 septembre 2022, à l’hôtel LEBANONE 2 de Ruyigi, le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, en collaboration avec l’organisation Burundi Leadership Training Program, a organisé un atelier de réflexion sur la représentativité de la femme dans les postes de prise de décision à l’endroit des femmes gouverneurs de provinces et administrateurs communaux.
Dans le cadre du projet de la BLTP dénommé « Women Leadership and participation for peace (L4P) », un atelier de réflexion sur la problématique de la participation de la femme dans les postes de prise de décision a été organisé en 2021 à l’endroit des femmes parlementaires et représentantes des ligues des femmes des différents partis politiques. Au cours de cet atelier, il a été dégagé les diverses contraintes majeures empêchant la femme de participer dans la vie politique du pays, et des stratégies de plaidoirie en faveur de l’augmentation du taux de participation de ces dernières dans les diverses instances de prise de décisions. Dans cette logique, le MIDCSP et la BLTP ont voulu rencontrer les autres femmes qui sont dans les postes administratives au niveau communal et provincial en vue de les présenter les conclusions du précédent atelier afin de les enrichir sur tous les aspects. C’est dans cette logique que fut organisé un atelier à l’endroit des femmes gouverneurs de provinces et administrateurs communaux pour qu’elles expriment leurs opinions sur cette problématique.
Les travaux de cet atelier ont été ouverts par le secrétaire permanent au MIDCSP en charge du domaine de l’intérieur et du développement communautaire, madame Mbarushimana Calinie. Dans son mot de circonstance, elle a remercié l’organisation BLTP pour son implication dans la promotion du leadership féminin. Elle a fait savoir que la place de la femme dans les institutions n’est pas négligeable dans notre pays, elle a pourtant indiqué qu’il y a encore à faire pour que la participation de la femme soit effective et en vue d’un développement inclusif. Elle a également rappelé que le rôle de la femme dans le développement du pays est incontournable et a plaidé pour leur participation active dans les activités des partis politiques afin qu’elles soient représentées avec un taux satisfaisant lors des échéances électorales prochaines.
Gahungu Pélagie, secrétaire exécutif de la BLTP a quant à elle fait savoir que cette organisation a la vision de promouvoir un Burundi paisible, démocratique et équitable pour tous ses ressortissants. Elle s’est fixé l’objectif de renforcer les capacités des leaders burundais dans tous les secteurs de la vie du pays et surtout les membres des partis politiques. Dans ce cadre, son projet L4P exécuté dans les provinces Cibitoke, Gitega, Ngozi, Ruyigi et Makamba se focalise sur la vie politique de la femme, comment elle est facilitée, les contraintes qu’elle rencontre et s’intéresse aussi sur sa représentativité dans les institutions.
Maitre Bigirimana Alphonsine, le consultant qui a facilité les échanges, a indiqué que les femmes qui ont participé dans cet atelier ont relevés plusieurs défis qui entravent la participation de la femme dans les instances de prise de décisions. Il s’agit entre autres du manque de temps, de la genèse masculine des partis politiques, l’auto-marginalisation des femmes, la pauvreté, le statut social inférieur de la femme, manque de politique claire sur la participation politique de la femme, la place politique réservée à la femme par les textes règlementaires des partis politiques qui est insignifiante, l’absence de solidarité entre les femmes, attitudes négatives des maris et les préjugés machinistes des hommes en général, absence de l’approche genre dans le fonctionnement des partis politiques, manque de motivation des femmes ainsi que le quota de 30% qui n’est pas encourageant.
Les participantes se sont quant à elles réjoui de ce cadre d’échange et ont affirmé être confiantes que les stratégies de plaidoiries arrêtées vont booster le taux de participation de la femme dans les différentes postes de prise de décisions.
Signalons qu’après ces ateliers de réflexion la BLTP compte poursuivre avec des formations sur les techniques de plaidoirie afin de permettre aux différentes femmes de jouer un rôle principal dans l’accroissement du taux de représentativité à tous les niveaux.
Capt Pol Ndayisaba Corneille