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En date du 4 et 5 avril 2022, la direction de la population relevant de la direction générale du territoire, de l’éducation civique et des collectivités locales a successivement dispensé une formation aux agents des services de l’état civil des provinces Makamba et Bururi sur le cadre légal et la tenue des actes de l’état civil. Cette formation vise le renforcement des capacités des agents de l’état civil communaux et zonaux sur la tenue correcte et régulière des actes de l’état civil.
La formation s’est respectivement déroulée dans la salle de la commune Makamba en date du 4 avril pour la province Makamba et dans la salle de la commune Bururi en date du 5 avril 2022 pour la province Bururi. Dans leurs mots d’ouverture, les administrateurs communaux de Makamba et de Bururi ont invité les participants à prêter oreille attentive à cette formation d’une importance capitale et qui vient leur rappeler le cadre légal et les techniques d’enregistrement des actes de l’état civil.
Comme l’a signalé Ndayitwayeko Jean, directeur de la population, cette formation vise le renforcement des capacités des agents de l’état civil communaux et zonaux sur le cadre légal et les techniques d’enregistrement des actes de l’état civil. La tenue régulière et correcte des registres des actes de l’état civil permet au gouvernement de bien planifier les programmes en tenant compte des données exactes, ce qui permet un développement durable.
La formation s’articule sur deux points principaux à savoir le cadre légal des actes de l’état civil en rapport avec les instruments juridiques nationaux et internationaux d’une part et les techniques d’enregistrement à l’état civil relative à l’enregistrement des naissances, des mariages, des décès, de la transcription en marge à certains actes de l’état civil tels que le divorce obtenu après un jugement, l’adoption ou la reconnaissance d’un enfant naturel ayant été déjà enregistré, a-t-il ajouté.
Les formateurs sont enfin revenus sur les peines et les amendes infligés aux contrevenants en matière de l’état civil tels que les fausses déclarations ou l’enregistrement sciemment erroné fait par un agent de l’état civil.
Selon Gahimbare Stella, inspectrice provinciale du service de l’état civil à Makamba, la population de cette province est sensibilisée sur l’importance de l’enregistrement aux registres de l’état civil tels que les mariages, les naissances légitimes, la reconnaissance d’enfants naturels, l’adoption, les décès et autres actes d’état civil, ce qui facilite le bon déroulement des activités de l’état civil.
Toutefois, le service d’état civil à Makamba est confronté à l’afflux massif des rapatriés qui viennent solliciter les services de l’état civil pour régulariser leurs actes ou se faire enregistrer, des cas de fraudes ou de personnes mal intentionnées qui tentent de faire des fausses déclarations sur certaines actes comme l’enregistrement des enfants.
Quant à Nduwimana Jean, conseiller socio-culturel du gouverneur de Bururi, quoique les services de l’état civil exécutent correctement leur travail, ils sont confronté à des cas de fraudes liés à la recherche d’une double carte d’identité ou des mariages contractés dans différentes provinces. Pour résoudre définitivement ce problème, il invite le gouvernement à accélérer le programme de digitalisation de l’état civil. Par dynamisme des lois, le gouvernement pourrait réviser le code des personnes et de la famille pour déterminer le sort des victimes de ces cas de fraudes surtout si la personne a contracté deux ou plusieurs mariages affectant ainsi la vie du deuxième époux et des enfants issus de ce mariage illégal.
Signalons que cette formation a été dispensée aux agents des services de l’état civil des provinces de Bujumbura, Bujumbura Mairie, Gitega, Muramvya, Mwaro, Rumonge et Rutana. Elle va se terminer dans les autres provinces restantes.
Lt Col Pol Rupfunyimpinga Dieudonné