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En dates du 19 septembre 2024, à Muramvya, le Fonds national d’investissement communal (FONIC) a organisé un atelier sur la maîtrise de l’ouvrage communal à l’endroit du conseil économique provincial, des administrateurs communaux, des conseillers techniques communaux en charge des statistiques et développement, de ceux en charge des infrastructures et des comptables communaux pour qu’ils puissent assurer une meilleure préservation des infrastructures communales en général et celles qui abriteront les bureaux zonaux en particulier.
Comme l’indique Col Pol Niyibizi Gervais, directeur général du FONIC, cette formation vise le renforcement des capacités sur la maitrise d’ouvrage communal de tout intervenant dans la préservation des ouvrages communaux. Elle intervient lors de l’exécution du projet de construction des infrastructures occupant les bureaux des zones suivant la nouvelle détermination et délimitation des territoires au Burundi.
Se basant sur l’expérience tirée de la mise en œuvre des projets de construction des ouvrages communaux, les contraintes et les difficulté rencontrées, le FONIC veut sensibiliser les intervenants sur le rôle de tout un chacun pour avoir un même niveau de compréhension de la maîtrise de l’ouvrage communal, identifier les défis couramment rencontrés, trouver ensemble les stratégies à mettre en place pour y parier en vue d’atteindre le résultat escompté.
Selon Ir Minishimwe Clovis, la formation s’est d’abord articulée sur le rappel du concept de maitrise d’ouvrage communal qui est un concept lié à la mise en œuvre de la politique de décentration. De son propre initiative, le gouvernement central s’arrache les droits de contrôle et de gestion des affaires locales pour les confier aux communes ; cela se formalisant à travers des outils légaux. Cette approche vise à rapprocher les moyens et pouvoirs de décision aux autorités locales tout en favorisant la participation citoyenne dans le processus de développement local.
En tant qu’acteur principal, le rôle de l’administrateur communal est indéniable dans l’exercice de la maîtrise d’ouvrage communal. Il est aidé par son staff technique pour des taches bien spécifiques dont la détermination du mode d’exécution des infrastructures et de son contrôle, le mode de réalisation de l’infrastructure, la consultation des prestataires de services, la mise en place le dispositif de suivi et évaluation des projets ainsi que le paiement des décomptes et factures des prestataires.
Il donne par ailleurs des instructions par rapport aux prestations faites, assure la réception des travaux exécutés, ordonne la levée des réserves, accompagne la mise en place du dispositif d’exploitation de l’infrastructure et contrôle l’efficacité du dispositif de gestion.
Parmi les défis majeurs couramment rencontrés durant la mise en œuvre des ouvrages/infrastructures, on peut citer les difficultés de suivi de plusieurs chantiers par le conseiller en charge des infrastructures, le retard de mise en œuvre par rapport au calendrier contractuel, le défaut de construction, la facturation des travaux non encore exécutés, la mésentente entre les parties aux contrats les conflits avec les riverains des chantiers, les conflits entre entreprises et main d’œuvre, l’abandon du chantier par le titulaire du marché, etc.
Col Pol Niyibizi Gervais s’est dit confiant de l’implication de tout un chacun dans la réussite de la maitrise de l’ouvrage communal en général et lors de l’exécution du grand projet de construction des infrastructures qui serviront de bureaux zonaux. Pour remédier aux défis couramment rencontrés, la commune, en tant que maître d’ouvrage, doit mettre en place une stratégie permettant le suivi régulier du chantier. En suivant les instructions du ministre ayant l’intérieur dans ses attributions d’instituer un comité local de suivi permettra de suivre de près l’ouvrage communal à tous les niveaux dès sa conception jusqu’à sa réception, prévenant ainsi les éventuels manquements pouvant affecter la qualité de l’ouvrage communal.
Lors de l’atelier, il a été recommandé de clarifier les rôles, les responsabilités et surtout le circuit de communication/rapportage afin d'éviter des interférences ou des collusions avec l'entrepreneur qui agit dans le cadre d'un contrat.
Signalons que cette formation a été simultanément organisé en date du 19 septembre dans les provinces Cankuzo, Kirundo et Ngozi et en date du 20 septembre dans les provinces Ruyigi, Muyinga et la Mairie de Bujumbura.
Lt-Col Pol Rupfunyimpinga Dieudonné