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Ce jeudi le 19 octobre 2023, dans la salle nommé "ESPACE VIGO" le Ministre de l'intérieur du développement communautaire et de la sécurité publique ( MIDCSP ) a réuni les représentants des
Associations Sans But Lucratif (ASBL en sigle ) et les différentes confessions religieuses œuvrant au Burundi dans le but d'éradiquer les stupéfiants qui sont montés en puissance ces derniers jours.
Comme il se doit dans la coutume burundaise, la séance a été ouverte par une prière œcuménique qui a été suivie par le discours du responsable de la ville hôte.
Dans son mot d'accueil, le chef de cabinet du Maire de la ville de Bujumbura Mairie a salué le Ministre et toute l'audience et les a souhaité de passer les moments agréables dans la ville économique du pays qui est
calme et dont les citoyens vivent en harmonie les uns les autres. "Depuis que SE le Président de la République a proclamé la lutte contre la délinquance, les ligalas et la consommation des stupéfiants, les différentes institutions (police, administration, justice…) conjuguent leurs efforts pour combattre ces habitudes qui ne font que détruire la jeunesse" a t il précisé. Il a encore salué les initiatives du MIDCSP qui ne cesse d'intervenir chaque fois que sa responsabilité est requise.
Le Ministre de l'Intérieur Développement Communautaire et Sécurité Publique a lui aussi commencé son allocution par remercier le bon Dieu pour avoir préservé le pays. Il a félicité les associations et confessions
religieuses car 90% sont au travail ce qui développe le pays bien qu'il se remarque encore quelques querelles dans les confessions religieuses. "Ce qui nous rassemble aujourd'hui c'est la lutte contre production la commercialisation et la consommation des stupéfiants" a t il prononcé. Parmi ces produits il y a ceux qui viennent des usines connues et inconnues. L'irresponsabilité des parents qui laissent leurs enfants
dans la rue donne la pain sur le plat aux dealer de la drogue. Il a interpellé l'attention de toutes ces associations et confessions pour arrêter ce fléau. Couper court à toute activité en lien avec la drogue, décourager la délinquance sous toute ses formes, chasser les enfants de la rue pour les mettre dans les centres d'accueil, sensibiliser les parents sur leur responsabilité dans l'éducation de leurs enfants, accroître la production en encourageant l'élevage des lapins comme prôné par SE le Président de la République. Se basant sur les rapports de la Police, le Chef de Cabine Police à la Présidence a alerté l'audience sur l'imminence de la commercialisation et consommation de différents types de drogue. De janvier à septembre 2023, on peut constater que plusieurs types ont été saisi au Burundi dont le chanvre, booster, faylo, drogues d’injectables etc. Dans cette période 16632 boules de chanvre, 16708 boules de faylo, 1515kg de chanvres en nature sèche, 539 plants de plants de chanvre arraché etc. Général Major Leonidas a tenu à préciser que cette quantité découverte est loin d'être comparable à
l'ensemble des stupéfiants qui sont dans les ménages ou les champs. Il interpelle la responsabilité des parents et la suivie de jeunes car ils en sont victimes.
L'abbé Désiré Yamuremye qui a représenté le centre des pères jésuites qui prend en charge les séropositif et les victimes des autre maladies a donné une étude faite sur la drogue. Il a fait savoir que la plupart des types de drogue proviennent de l'étranger. On citerait notamment l'héroïne, la morphine, la cocaïne , la gazepine etc. Il faut savoir aussi que certains pays ont légalisé la consommation de quelques uns de ces derniers. En 2020, l'étude a montré que notre l'aéroport est la première à laisser passer beaucoup de drogues dans toute l'EAC. Selon aussi une étude du MSPLS 50% des consommateurs sont les jeunes de l'âge comprise entre 25-35 ans. 2.4 sont des élèves. La Mairie de Bujumbura vient en premier lieu avec 21.3% des consommateurs, la région Sud 18,9%, le centre 12,6% et le Nord 12%. Les conséquences sont plusieurs : abandons scolaires, criminalité, inceste, les problèmes sanitaires (maladies chroniques très aiguës) . "La plupart des étrangers semblent promouvoir la consommation de ces drogues car chez eux c'est légal ( pour certains ). La drogue d'aujourd'hui se consomme pour la plupart des cas par les enfants des riches le Recteur du lycée du St Esprit les a surpris en plein acte." A t il clôturé son intervention.
Selon Colonel Nduwayo représentant de l'association UB95 Zirikana, il y a d'autres types dont on parle peu. Dans les quartiers huppé de la capitale, on constate que les jeunes y consomment de la Shisha. En effet ils y mettent une graine de cocaïne et en fume incessamment. Les quartiers comme Kiriri, Mutanga, Kinindo sont les plus exposés. A l'école Lycée du Lac Tanganyika la place de rassemblement de ces consommateurs dénommé Jamaica avait disparu a ressuscité, lycée Vugizo en a beaucoup, les militaires et les policiers en sont nombreux etc.
Le gouverneur de Kayanza situe la source des problèmes dans la crise qu'a connue le Burundi depuis 1993 jusqu'en 2005. "12 ans sans administration efficace avec les familles éparpillés dans les camps des réfugiés les autres la peur au ventre suffisent pour que la délinquance se répande même dans nos jours" S'est il expliqué.
Selon Colonel Cishahayo, la solution n'est autre que la solidarité pour nous lever tous afin de gagner cette guerre et protéger les générations futures. Le gouverneur de Bururi a projeté les conséquences dans le futur comme quoi le Burundi manquera de main d'œuvre des militaires et des policiers pour défendre le pays. Plusieurs intervenants sont revenus sur la solidarité pour mettre à terme ces drogues. Ils sont revenus sur le rôle des parents dans l'éducation et l'encadrement des jeunes à l'école. Ils se sont convenus de s'impliquer tous car ceci concerne tous vu que les victimes de ces drogues sont les enfants des riches et des pauvres, des instruis et des paysans, les citadins et les campagnards.
Il sied de noter que le Ministre a rappelé les gouverneurs des provinces de prendre le devant pour cette activité. Des séances d'évaluation seront prévus chaque fois que de besoin. Les responsables des confessions religieuses sont appelé à transmettre des message relatifs aux méfaits des stupéfiants et encadrer les jeunes dans l'optique de récupérer les jeunes qui en consomment et de prévenir pour ceux qui n'ont pas goûté. Cette jeunesse est le pilier du programme Burundi pays émergent en 2040 et Burundi développé en 2060.
Lt Pol BIZIMANA André