Publié le dans la catégorie Actualités, Administration du territoire
En dates du 11 et 12 février 2025, le ministre de l'Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique a animé des séances de moralisation à l'intention des administrateurs communaux, des chefs de services déconcentrés, des chefs zonaux et collinaires, ainsi que des notables collinaires (abahuza) de nouvelles communes élargies de Rwibaga et Mugere (province de Bujumbura), de Mwaro (province de Gitega) et de Butaganzwa (province de Ruyigi). L'objectif était de discuter de la vision du Burundi, un pays émergent en 2040 et un pays développé en 2060.
Dans toutes ces provinces, les gouverneurs ont, dans leurs discours de bienvenue, présenté la situation générale de leurs provinces, soulignant que la sécurité règne sur l'ensemble de leur territoire et que la population vaque quotidiennement à ses activités de développement. Ils ont également mis en avant la bonne collaboration au sein de la quadrilogie. Ils ont cependant signalé que dans le domaine agricole, il existe un manque accru d'engrais chimiques. Ces fertilisants arrivent souvent en retard et en quantité insuffisante pour la population.
Le gouverneur de la province de Bujumbura a souligné que la sécurité aux alentours du barrage hydroélectrique n'est pas suffisamment assurée et que la viabilisation des rives du lac Tanganyika dans la commune de Mugere est nécessaire pour protéger la population et leurs biens. Le gouverneur de la province de Ruyigi a, quant à lui, signalé qu'une épidémie de variole (agasama) sévit actuellement chez les porcs. Des mesures ont été prises pour suspendre la circulation de ces animaux et la vente de leur viande.
Dans son allocution, le ministre de l'Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique a commencé par transmettre aux participants les salutations de Son Excellence Monsieur le Président de la République du Burundi. Il a affirmé que la sécurité règne sur l'ensemble du territoire national du Burundi et qu'il est essentiel de participer aux travaux de développement. Il a exhorté les participants à ne plus comparer le Burundi actuel avec celui des années passées.
Au cours de cette réunion, le ministre a présenté l'image d'un pays émergent et développé, ainsi que la vie des citoyens à cette période. Il a décrit une vision où les citoyens vivent dans des maisons propres et bien construites, couvertes de tôles ou de tuiles, où ils dorment sur des lits avec des matelas, et où les ménages ont une alimentation équilibrée en quantité et en qualité.
Les enfants vont à l'école et bénéficient de soins médicaux en cas de besoin. Les citoyens jouissent de la liberté dans le domaine économique, chaque ménage ou citoyen devant avoir une production agricole importante, y compris des réserves à mettre sur le marché. Tout cela est possible en les sensibilisant à l'agrobusiness, c'est-à-dire en pratiquant l'agriculture et l'élevage de manière moderne et professionnelle, en particulier l'élevage de lapins, de poules, de porcs et de chèvres.
Le ministre a également exhorté les fonctionnaires à se développer en pratiquant l'élevage et l'agriculture. Il a conseillé à ceux qui n'ont pas d'emploi de ne plus attendre une fonction gouvernementale, mais de se lancer dans l'entrepreneuriat en créant leurs propres projets. Il a appelé les administrateurs communaux à construire des marchés dans leurs communes afin de fournir des lieux où les citoyens pourront vendre leurs récoltes, et à attribuer les échoppes de manière équitable.
Il a recommandé aux notables collinaires de ne pas s'arroger des compétences que la loi ne leur permet pas, les exhortant à servir le peuple sans rien demander en retour, en plaçant l'intérêt du peuple avant tout. Il a averti que toute personne qui enfreindrait cette mesure serait sévèrement sanctionnée. Il a recommandé aux administratifs de lire, de suivre et de mettre en œuvre les missions du chef de l'État envers la population, les exhortant à prendre les devants dans les travaux de développement pour être exemplaires auprès des citoyens. Il a appelé les chefs de collines à traiter les problèmes des citoyens en effectuant des descentes sur le terrain pour les résoudre, et à transmettre les problèmes non résolus dans des rapports aux chefs de zones, et ainsi de suite, en respectant la hiérarchie.
Le ministre a également posé aux administratifs présents les trois questions suivantes : « Jewe nk’indongozi abenegihugu ndongoye banyitezeko iki ? » (Moi en tant qu'autorité, qu'attendent de moi les peuples que je dirige ?), « Jewe nk’indongozi abenegihugu ndongoye ndiko ndabajana hehe ? » (Moi en tant qu'autorité, où suis-je en train de mener les peuples que je dirige ?), « Jewe nk’indongozi ivyo nkora abanegihugu ndongoye bibafitiye akamaro akahe ? » (Moi en tant qu'autorité, quelle importance ont mes actions pour les peuples que je dirige ?).
Il a conclu en rappelant aux administrateurs communaux que le développement des communes ne se limite pas à l'argent versé sur les comptes des communes, mais qu'il s'agit de projets de développement tels que la construction d'infrastructures (ponts, routes, écoles, eau potable, barrages électriques). Pour parvenir à ce développement, ils sont appelés à effectuer des descentes sur le terrain afin d'identifier les besoins et les attentes des citoyens et de les mettre en œuvre dans l'intérêt du peuple. Il les a également exhortés à lutter contre les ligalas, à bannir la mauvaise habitude de la mendicité, à aider les personnes âgées et les personnes handicapées, et à servir le peuple sans aucune forme de discrimination, en collaborant étroitement entre eux et avec d'autres partenaires.
Il convient de signaler signaler que le ministre de l'Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique a clôturé en "commune de Butaganzwa" de la province Ruyigi, la série de séances qu'il avait commencée qu'il avait commencé en 2024.
Sgt Pol Ndayisaba Matesso