Publié le dans la catégorie Actualités, Développement communautaire
Ce 17 mars 2022, à l’hôtel des plateaux de Ngozi, le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique (MIDCSP), en collaboration avec le programme des nations unies pour le développement (PNUD), a organisé un atelier de validation du rapport final du schéma de modernisation de la collecte des recettes communales.
Ont pris part à cet atelier, les gouverneurs provinciaux, les inspecteurs provinciaux des recettes communales, les administrateurs des communes pilotes choisies, les cadres du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique et ceux des ministères ayant les technologies de l’information et de la communication ainsi que le commerce dans leurs attributions.
Le 27 janvier 2022, un atelier de présentation et validation de l’étude de diagnostic de l’état des lieux de la collecte des recettes communales en vue de la modernisation et la digitalisation de ce système avait été organisé. Après validation de cette étude, il avait été recommandé que soit mené une étude basée sur les résultats de l’étude de diagnostic afin de proposer les activités à accomplir en vue d’atteindre la digitalisation du système de collecte des recettes communales. C’est dans cette optique que fut élaboré un schéma de modernisation de la collecte des recettes communales dont le rapport final a été validé au cours de cet atelier.
Les activités ont été ouvertes par le secrétaire permanent du ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique en charge du domaine de l’intérieur et du développement communautaire, Niteretse Martin. Dans son mot de circonstance, il a rappelé que le projet de modernisation et de digitalisation des recettes communales rentre dans le cadre de la matérialisation de différents récents discours de Son Excellence le Président de la République, Général Major Ndayishimiye Evariste. Elle trouve également écho au niveau de la planification nationale au plan national de développement 2018-2027 en son objectif global consistant en la transformation structurelle de l’économie qui s’appuie sur onze piliers dont le huitième est intitulé « développement d’infrastructures de transport et TICs ».
Le MIDCSP tient compte de cet objectif dans la planification sectorielle et l’a développé spécifiquement dans son plan stratégique en son axe d’intervention numéro 13 relatif à la gouvernance à travers son objectif stratégique numéro 3 relatif à la consolidation de la bonne gouvernance, l’éradication de la corruption et les malversations économiques et financières sous toutes leurs formes et à tous les niveaux, a-t-il souligné.
A l’ère actuelle, nous vivons une révolution due à l’introduction du numérique dans tous les aspects de la vie humaine. Dans cette perpétuelle évolution où la digitalisation est devenue le maitre mot à l’échelle mondiale, notre pays ne pourrait se permettre de rester en arrière. L’introduction de la gouvernance électronique est donc un impératif pour notre pays à cette ère de la mondialisation, a-t-il mentionné.
Niteretse martin a encore fait savoir que le numérique est plus bénéfique car, en tant que vecteur d’amélioration de la relation administration-citoyen, il permet de proposer une offre plus performante de services aux usagers et d’accroître la transparence administrative. Il est également au cœur de la problématique de modernisation de l’Etat, parce qu’il se présente comme un outil d’amélioration de ses procédures et de son fonctionnement pour ce qui est du décloisonnement et de l’agilité.
Il a également indiqué que le gouvernement du Burundi, Reta Mvyeyi Reta Nkozi, a la ferme volonté de rendre la commune « le pôle de développement » et la modernisation de différents services communaux se trouve être un passage obligé pour y arriver tandis que l’augmentation des recettes communales est l’un des piliers incontournables pour prétendre au développement. Il a par ailleurs été constaté, à partir des mois témoins de collecte des recettes communales, que des défis persistent dans ce domaine quant à la perdition qui s’observe à plusieurs niveaux avec comme conséquences un manque à gagner consistant. Le projet de digitalisation du processus de collecte des recettes communales constitue une solution de taille et viendrait pour pérenniser les acquis induits par ces mois témoins et ainsi, permettre l’augmentation des fonds propres de la commune en tant qu’entité décentralisée et autonome.
Nicole Kouassi, la représentante résidente du PNUD a, de son côté, affirme que la transformation et la digitalisation de l’administration constitue un levier du développement. Elle a par là réitéré l’engagement du PNUD à accompagner le gouvernement à poser les bases de la solution qui sera adoptée en vue de la modernisation du système de collecte des recettes communales.
Au cours de cet atelier, des experts ont montré les lacunes dont il faut corriger pour pouvoir amorcer le processus de digitalisation envisagé. Il s’agit entre autres de l’adaptation du cadre légal, le recensement de tous les contribuables accompagné de l’attribution du numéro d’identification du contribuable (NIC), la connexion de toutes les communes au réseau électrique national ainsi que la formation du personnel communal qui sera chargé de gérer au quotidien la collecte des recettes communales. En plus de ça, il faudra développer des solutions informatiques à utiliser et acheter du matériel. Ils ont également montré le budget nécessaire pour tout cela.
Signalons que ce rapport a été validé par les participants. Le comité de pilotage de ce projet est entrain de travailler d’arrache-pied pour que pour les 60 communes pilotes identifiées le système soit opérationnel avant la fin du mois de juin.
Capt Pol Ndayisaba Corneille